Dépendant de la commune de Coye la Forêt, au sud du domaine de Chantilly, le château de la Reine Blanche se trouve sur le site des étangs de Commelles, à l'extrémité de l’Étang de la Loge.
Un corps de logis flanqué de quatre tourelles est bâti au XIIIe siècle. En 1412, les étangs sont vendus aux moines de l'Abbaye de Royaumont, un moulin est construit et le bâtiment sert certainement de logis aux meuniers.
Il est presque certain que la Reine Blanche (Blanche de Castille, la mère du roi Saint-Louis) n'y soit jamais venue puisque le château n'existait pas alors.
Un corps de logis flanqué de quatre tourelles est bâti au XIIIe siècle. En 1412, les étangs sont vendus aux moines de l'Abbaye de Royaumont, un moulin est construit et le bâtiment sert certainement de logis aux meuniers.
Le domaine changera plusieurs fois de propriétaire et le moulin sera transformé en papèterie. Finalement, en 1825, Louis VI Henri de Bourbon-Condé fait reconvertir l'ancien moulin appelé alors "la Loge de Viarmes" en rendez-vous de chasse. Pensant que la reine Blanche de Castille aurait possédé en ces lieux un château, il le baptise "Château de la Reine Blanche".
En 1882
l’impératrice Elisabeth d’Autriche y aurait été accueillie.
La duchesse de Chartres accompagnée d'un officier devant le château.
C’est un des premiers exemples de
construction de style néogothique. Venue
d’Angleterre et portée par le romantisme,
cette nouvelle manière plaît au prince de
Condé, qui a lui-même longtemps séjourné en
Angleterre.
Toutes proportions gardées, le château n'est pas sans rappeler celui de Pierrefonds qui se trouve à quelques kilomètres de là et qui fut restaurer par l'architecte Violet le Duc.
Il fallut trois années de travaux,
le château est orné sur sa façade de trois
statues de chevaliers, réalisées par les
sculpteurs Boichard et Thierry.
Le château, bâti sur deux étages est composé de deux pièces
principales, voûtées sur croisées d’ogives
et décorées de tentures vertes : un salon au
rez-de-chaussée et une salle à
manger au premier étage.
L'aménagement intérieur est complété par des salles de jeux, une cuisine
et des offices, cantonnés à l’intérieur
des tourelles d’angle.
Le Duc d’Aumale, dernier propriétaire des lieux a fait don du château de la Reine
Blanche à l'Institut de France. Depuis le 9 mai
1989, il est classé Monument Historique.
Vue générale : le Château, l'étang de la Loge et la forêt.
Le site est romantique à souhait. Très fréquenté dès la venue des beaux jours, surtout le dimanche et pendant les congés scolaires, en semaine c'est un havre de paix invitant à la méditation et à la mélancolie; surtout à l'automne.
Dans les Mémoires d'Outre-Tombe, Chateaubriand en parle ainsi:
"Comme aux oiseaux voyageurs, il me prend au mois
d'octobre une inquiétude qui m'obligerait à changer de climat si j'avais encore la puissance des ailes et la légèreté des heures: les nuages qui
volent à travers le ciel me donnent envie de fuir.
Afin de tromper cet instinct, je suis accouru à Chantilly. J'ai erré sur la pelouse où de vieux gardes se traînent à l'orée des bois.
Quelques corneilles, volant devant moi, par dessus des genêts, des taillis, des clairières, m'ont conduit aux étangs de Comelle. La mort a soufflé sur les amis qui m'accompagnèrent jadis au château de la reine Blanche: les sites de ces solitudes n'ont été qu'un horizon triste, entrouvert un moment du côté de mon passé.
Aux jours de René, j'aurais trouvé des mystères de la vie dans le ruisseau de la Thève: il dérobe sa course parmi des prêles et des mousses; des roseaux le voilent; il meurt dans ces étangs qu'alimente sa jeunesse, sans cesse expirante, sans cesse renouvelée: ces ondes me charmaient quand je portais en moi le désert avec les fantômes qui me souriaient, malgré leur mélancolie, et que je parais de fleurs."
Afin de tromper cet instinct, je suis accouru à Chantilly. J'ai erré sur la pelouse où de vieux gardes se traînent à l'orée des bois.
Quelques corneilles, volant devant moi, par dessus des genêts, des taillis, des clairières, m'ont conduit aux étangs de Comelle. La mort a soufflé sur les amis qui m'accompagnèrent jadis au château de la reine Blanche: les sites de ces solitudes n'ont été qu'un horizon triste, entrouvert un moment du côté de mon passé.
Aux jours de René, j'aurais trouvé des mystères de la vie dans le ruisseau de la Thève: il dérobe sa course parmi des prêles et des mousses; des roseaux le voilent; il meurt dans ces étangs qu'alimente sa jeunesse, sans cesse expirante, sans cesse renouvelée: ces ondes me charmaient quand je portais en moi le désert avec les fantômes qui me souriaient, malgré leur mélancolie, et que je parais de fleurs."
Très bien j adore
RépondreSupprimer....fan de sites historiques.
Ce site me rappelle mes jeunes années où je m'y rendais avec mes parents les dimanches.
RépondreSupprimer